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Article du 30 juin 2021

Stage photo / atelier écriture

atelier portrait animé par Arnaud Savoye

L'association À Vaulx Projets a organisé l'atelier d'écriture portrait pour illustrer les photos d'habitants de Notre Dame de Vaulx.

Atelier d'écriture animé par le poète Arnaud Savoye vendredi 21 septembre 2020

Portrait photographique par Arnaud

Sous la dictée de l'oeil
croisements
regards partagés
le corps prend forme
corps dressé
un visage se révèle

entre
fixité et mouvement
entre
de souftle à souffle
par une fenêtre
ouvrerture fermeture
volet rideau
regard
regard parcellaire
regard fragmenté
l'espace un cadre une
échappée un point de fuite
un départ une arrivée

la présence et l'ailleurs

l'oeil pose son écriture

fragile la vie
contre l'éphémère
donner aux regards
(là où ils sont plusieurs
au moins deux)
une part d'éternité ?

ce qui reste du jour
ce qui reste de la nuit
de I'intérieur au dehors
ce que chacun laisse
apparaîtr e transparence
I'oeil oui écrit
pour
demain

inspiration
souffle retenu
expiration

et tu déclenches

aspiration perspectives
entre
le commun prolongé
et nos solitudes rentrées
soutenues

essentielles solitudes
dans un rêve de
postérité ?

être peut-être simplement
témoin modèle
modèle témoin

pour un rêve de
postérité ?

nous ne savons rien du passé
seul l'instant
il raconte ou racontera
toute l'histoire
d'un homme d'une femme
ou d'un enfant
de l'homme la femme
ou l'enfant
identiques êtres singuliers
empreintes gravées identité

Ia justesse ?
la
iustesse
du voir ? d'un voir ?

peut-être
l'abandon ou la tenue
du corps d'un corps
dans l'espace
dans un espace

déterminé défini

un visage se prononce

lignes couleurs lumières
participent et se confrontent
instantané

sujet arrêté figé
stoppé net dans son élan
(qui peut être immobile)
surpris ou feint joué

que laisses-tu entendre
et donnes à voir ?
que dis-tu là maintenant ?
que dis-tu
de toi ? de lui ?

de lui ou d'elle
d'eux à toi
de toi à eux
elle lui

des choix
partis pris
que décides-tu ?

affirme imprime

entre vide et plein
une composition
une architecture
du corps des corps
encore
ce qui se déverse
ce qui se remplit

ce qui apparaît ou
reste caché énigme
un mystère
jardin secret de
chacun

et puls
l'imaginaire

l'imaginaire
apposé à une réalité
permet le voyage

Ia rencontre
entre
deux mondes
ce que nous
rendons visible
ensemble

lieu partagé
deux intérieurs
ils se croisent
s'influencent l'un l'autre
un lit de rivière ondoiement
rythme des eaux comme
la vie de deux êtres
dont un seul s'offre
présence pour l'autre
et

susciter émotion

AUSSI
tout l'invisible
il transparaît
particules d'air l'invisible
construit la présence

larme joie pétillement
un peu de peur parfois
une rigidité une timidité
une légèreté
ce que tu livres offres
malgré toi aux autres
à l'autre et ce qu'il en

retranscrit

un tremblement
un frissonnement
un bégaiement de corps
une haleine suspendue
un abandon un dévoilement
une nudité

trace

à aller chercher
et rendre vie
lèvres entrouvertes
désir simple

aimer
éclairer
le vivant.

Arnaud propose d'utiliser un des mots de chaque colonne pour illustrer les photos

Histoire Voyage
Regard Evasion Vécu
Pensée Souvenir Sagesse
Age Transport Lointain
Tendresse Rencontre L'indefini
Imagination Inspiration
Visage Indépendance

L'atelier

Regard inquiet, qui doute ou évalue
On ne sait quoi...
Mégot vissé, lèvres pincées
Pas content, l'air méfiant.
Laisse tomber , papy !
Tu le sais bien, c'est comme ça, la vie :
On n'en décide ni le début ni la fin.
Ne pas ruminer ni s'agacer
Des choses sur lesquelles tu n'as pas prise.
Allez, souris ! C'est comme ça la vie !

le portrait

Découvre,
dit la veste entrouverte.

Le bois, le passé, la vie, ici.

Je pars…

Ma peau devient un conte
et l’histoire disparaît,
ne reste plus qu’une image.

L’inconnu se peint en noir.
Un texte, une cigarette…

… noir le temps…

… recherche de soi.

Fraîcheur du fruit impudique
ta jeunesse une île de verdure
une mèche provocante voile
ta douceur timide
et la nudité transparente
de ton regard
ma langue fourche en secret
crudité du râteau en mon jardin

le portrait

Angle des coudes en opposition
Bras en l’air, écoute circulaire
Cheveux naturellement en colère
Lunettes d’écolière, scolaire ?
Lumière jaune insulaire Pour dessert sourire solaire.

le portrait

Éclat d'une image structurée
Quadrature d'une vie observée
Contraste d'un mystère et géométrie
Chaleur de sourires rayonnants
Harmonie générationnelle en direct

Pile une Lumière cultivée
Nos liens
Les semailles de jeunesse
Une direction verdure fraicheur
Vrai secret de proximité
Précis fleuri et chaleureux
Une récolte de soleils

le portrait

Jeune loup garou,
Poil roux,
Regard de miel,
Sourire enjôleur.
L’emmèneras-tu
Dans tes rêves dorés
Pour la croquer ?

le portrait

Fugace
Vent d’espoir
Sur la barbichette

Doux sourire
Vers l’avenir
Et on oublie

L’œil n’est que le mot
conjugué de l’objectif noir
poutre borgne qui n’éborgne
déchaînement du viseur
faute d’originalité à l’article
du pluriel une grammairebr /> attentive

le portrait

L’eau se mélange au bois de la poutre.
Une pluie fine tombe dans la paume,
la forme de ta main, invitation, douceur.
Clic. Photographie. Une émotion.

Tristesse dans l’objectif ?

Non, rien que quelques gouttes,
lumière joyeuse et… l’association
de tes images, de tes portraits, me fait
pleurer, beauté.

Tendre, ton regard fait scintiller le mien.

Douceur d'un amour lumineux
Légèreté d'un tout insaisissable
Bruissement d'un accord rêvé
Métamorphose d'une affection ineffable
Ouverture dans un doux lâcher prise
Jaillissement d'un dialogue infini

le portrait

Un câlin de légende devant l’objectif
Image penchée vers l’imaginaire
Pas d’obstacle pour partager la mèche
Sous-entendu du sourire dans la transparence
Un œil jaune se dilue dans la fuite
Le fantôme de la confiance apparait

au fond de moi
le vide
meuble l’attente
une pensée apparaît
merci
en intention se dépose
mon étreinte
lasse
attentive
tendresse
choisie
présence
présence d’un photographe
fixer
sourire et lien.

L’air amusé,
Elle tenait entre ses doigts
La tête de tante Jeanne
Semblable à une fleur d’hortensia
Aux boucles serrées
Et au parfum subtil.

le portrait

une foule et seule
suis-je
juste une seconde ?
retenue ?
ouverte ?
suis-je
un regard ?
plénitude ?
souffrance ?
un manque ?
un vieux jardin ?
suis-je
la liberté
sans limite ?
épanouie ?
l’empreinte du silence ?
méditation ?
je suis au-delà.

Volets bleus, chardons bleus,
Regard perdu dans ses pensées.
Sourire mi-figue mi-raisin,
Songeur désabusé.
Fatigué de la chercher,
Complice enfin trouvé,
Sur un banc bleu se poser
Et souffler un peu.

le portrait

Cette fugace présence des âmes
L’éternité à travers le regard sur le monde
Libre trace d’une rencontre
Instant incarné de la clarté
Le temps humain de la Nature
Rapide
Energie Terre

Sur son cou, la trace d'une jeunesse
virile ou égarée...
En tout cas, ineffaçable.
Contraste surprenant
avec la coupe en brosse
et l'air mature...
Les lunettes, sans doute.
Un temps baroudeur matelot ou camionneur,
Aujourd'hui penseur.

le portrait